mercredi 7 février 2007

Semaine du 29 Janvier

Recherche d’appart, suite et fin

Où on s’en était arrêté la dernière fois déjà? Ah oui… on venait de signer notre bail ;). Comme je le disais dimanche dernier, je n’énumérerai pas toutes les visites que l’on a pu faire mais permettez-moi d’en détailler une choisie dans le tas Vous allez aimer ;)

Une annonce lue dans le journal 24 heures nous faisait état d’un appartement situé proche de la station Villa-Maria. Je compose le numéro affiché et tombe sur une voix féminine qui se présente comme intermédiaire entre le propriétaire et d’éventuels intéressés. J’essaie de récolter le minimum d’informations mais rien à faire « Tout est dans l’annonce. Je préviens votre arrivé cet après-midi avec monsieur the owner ». L’annonce ressemblait à beaucoup d’autres déjà parcourues mais nous ne connaissions pas le quartier, alors pourquoi pas essayer « Nous arriverons d’ici une demi heure ». Nous descendons du bus et contemplons la longue série de bâtiments aux briques rouges qui longeait la rue médiane. Au seuil du bâtiment 3, nous apercevons un homme d’âge mur de race blanche et un jeune noir qui discutaient discrètement. Je me presse de sortir mon téléphone sous ce temps hivernal pour joindre notre contact avant que le premier me demande si nous étions les 2 français qui venions visiter l’appartement. Je répondis par l’affirmative, échangions nos premières phrases et lui expliquions ce que nous recherchions. Pendant ce temps là… le jamaïcain, que je reconnus à son accent, s’amusait à répéter à voix basse mes phrases avec un français approximatif. Son large bagui et son pull à capuche ne laissaient pas paraître sa maigreur. Son regard incisif, ses pupilles écartées, ses yeux rouges volcaniques mettaient mal à l’aise n’importe quelle personne attachée à sa vie. Il tenait entre les doigts allé disons-le un gros pétard de chez « Jamaican tobacco » Je sais pas pourquoi mais je commençais à serrer des poings et à avaler ma salive. Le propriétaire nous invite à jeter un coup d’œil au premier appartement. En montant les marches des escaliers, je me disais que le vieil homme était à l’image du bâtiment… pâle, fripé, usé par le temps et d’une odeur nauséabonde. Je reviens à la réalité quand on croise dans les escaliers une femme de race blanche déchirée par la drogue. Tout en biglouchant J’vous jure que c’est vrai elle mime le geste du fumeur, index et majeur écartés posés sur la bouche et nous demande à Kamel et moi si nous avions des cigarettes On a des gueules de fumeur sérieux !!? Kamel qui suivait notre hôte se retourne vers moi et sans dire un seul mot m’envoie un message dans un langage connu par nous seuls « Putain mais où est-ce qu’on a foutu les pieds ? » Il comprit aussitôt mon geste en signe de réponse « En plus ça fouette le rat mort ». Pendant que le propriétaire ouvrait la porte, je ressentais un regard qui se posait sur nous. Une jeune fille noire nous dévisageait d’un œil, son corps reposé et à demi caché par le cadre de sa porte d’entrée. A ses pieds, un tas de chaussures avaient trouvé refuge dans tout le couloir Putain mais elles sont à qui toutes ses chaussures !!? On entre dans l’appartement et sans aucune surprise on est écoeuré par le contenu. Une salle de bain dégueulasse, un parquet mal fini, des pièces mal distribuées, une vue sur le bâtiment opposé mais le summum, la chambre de l’ancien locataire qui n’avait pas encore quitter les lieux… une véritable décharge! Maman, si un jour j’ai une chambre comme celle-là, je serais plus digne d’être ton fils :P.
Pressé par le temps, nous visitons très rapidement le 2ème appartement. Un indien en short court et mal coiffé qui préparait sa gamelle se mélangeait au décors de la cuisine Je me demande bien ce qu’il foutait là lui. Le propriétaire nous demande finalement ce que nous pensant des lieux « Euhhh… Ils sont très bien vos appartements mais ce n’est pas le seul que nous visitons, nous préférons vous rappeler pour vous donner une réponse» « Je peux prendre votre numéro pour vous rappelez ce soir ? » C’était bien la première fois que ce n’était pas nous qui sollicitions les gens lol. Kamel me prend de vitesse «Alors c’est le 514-699-800… » Oh le con il va donner mon numéro!!! « …4 » Ouf…il a feinté » « Et c’est monsieur ? » « Je m’appelle monsieur Miloud… comme ça se prononce » C’était le seul nom qui me venait à l’esprit lol.
On commence à partir, passons le couloir d’entrer quand j’entends s’exclamer « WATTCHAA !! » Merde un autre jamaïcain « watcha ze wader » Une grosse flaque d’eau coulée par terre Il m’avait fait flippé le con. On voit aussitôt passer le bus devant nous et avec une vivacité qu’on ne nous connaissait pas, on le rattrape en prenant nos jambes à nos cous.

Quel est le plus important, qu’on aurait pu se battre avec des jamaïcains ou bien que nous avons trouvé notre nouveau loti ? C’est pourquoi pour en finir avec notre série recherche d’appart, je m’arrêterai un moment sur les négociations. Je vous laisserai tranquille après ;)
La visite des locaux s’était déroulée dimanche matin. Deux heures après, la décision était prise d’y prendre demeure. Nous appelons Terry, le locataire, pour lui annoncer la nouvelle. Le jeune informaticien du nord de la Chine partageait les lieux depuis 3 ans avec un ami étudiant et sa copine relique de Paris Hilton petit chien « included »… l’humoriste Fellag avait raison dans son dernier spectacle : dès qu’on voit un chien, surtout inutile, on a toujours envie de le shooter :P. En transférant son bail, qui se termine le 31 Juillet, son souhait était de se rapprocher de l’université Mc Gill où il y veillait souvent tard en période de remise de projet Zed, Drou vous voyez de quels projets je parle. Abstraction faite de son sourire asiatique très ambiguë, Terry était le genre de gars cool et sans prise de tête. Si ce n’était que lui, on aurait signé les documents de suite. Le souci c’est qu’il ne représentait que le 1er niveau de satisfaction à affronter. Il nous fallait maintenant se colmater les propriétaires… Il arrange un RDV 30 min après notre arrivée et nous sert à boire un thé chinois pour patienter Honnêtement le thé reubeu est 10 fois meilleur. Nous nous asseyons sur les divans en attendant nos sujets. Je parle avec Terry de nos situations respectives, lui me vente les mérites d’avoir choisi son appartement et Kamel comme dans son habitude touchait toutes les babioles à porté de main. Ce qu’il faut savoir de Kamel c’est que l’Anglais c’est pas trop son fort hormis quelques morceaux de phrases comme « Ok no problem » « Yes missiou » ou le légendaire « I will test you » Petit clin d’œil à notre voyage en Malaisie :P, il s’aventurait jamais à blablater Il n’empêche que c’est un GPS 1ère qualité, un vrai Kam Kam Go. Nous entendons frapper à la porte, les propriétaires venaient d’arriver. La politesse était de rigueur, nous nous levons et le couple de chinois originaire de Beijing nous salue de la main, petits coups de tête vers l’avant Je faisais la même pour faire mon respectueux :P. Nous reprenons nos places, moi proches de nos adversaires, Kamel le plus éloigné possible. La femme tenait la culotte à en croire la fermeté de ses répliques. Elle me demande de parler anglais, hésitant sur son français. J’enclenche alors mon anglais académique utilisant des mots que même un anglo n’utiliserait pas dans la vie courante. Et que je t’enchaîne des First of all, we can mention the fact, with all pleasure, etc :P

Moi « Comme je disais à Terry tout à l’heure, votre appartement nous plait beaucoup et nous voulons vous le louer »

La propriétaire « Pas de problème. J’aimerais quand même connaître votre situation pour savoir à qui je laisse ma propriété »

M « Nous sommes français. Nous avons un visa d’un an qui nous permet de travailler et de voyager dans le pays»

La P « Je comprends pas. Vous êtes en situation régulière ou pas ? Je veux dire, vous travaillez, vous avez des revenus?»

M « En fait nous ne travaillons pas encore. Nous cherchons d’abord où se loger, ça nous prend beaucoup de temps. Nous avions une situation en France»

La P « Le plus important pour moi est de faire un credit checking pour connaître votre santé financière»

Les gens sont tellement endettés ici que peu importe ce que tu achètes d’important, ils te font ce fameux credit checking !

M « À vrai dire, nous n’avons pas encore de compte ici mais nous avons planifié d’en ouvrir un demain»

Au bout de 7 jours, on n’avait pas pris un moment pour ouvrir un compte bancaire… la merde. Le ton monte, la propriétaire parlait à Terry dans un mandarin qu’on ne comprenait pas mais qu’on pouvait deviner.

La P « Mais qu’est-ce que tu nous a trouvé !!? Ils n’ont pas l’air commode ces français et je n’ai ni leur numéro NAS, ni de numéro de compte pour les checker. »

Kamel (à voix basse) « Putain c’est mort gros, ils vont pas nous le lâcher »

M « T’inquiète, je gère.. » « Je comprends que vous soyez méfiante. Vous pensez qu’on ne pourra pas vous payer les 6 mois de loyer mais nous avons de l’argent en France. Le transfert aura lieu dans la semaine. Si vous avez le net, je peux vous montrer le montant de mon compte » Entre nous je voulais pas trop « Regardez, nous avons nos papiers de l’immigration en règle»

La P « Ah mais vous avez vos papiers !!! Vos passeports sont des passeports français en plus, ça change tout»

Ba ouais c’est ce que je te dis depuis t’aleurs pffff

La P « Je me fais pas de soucis pour vous, vous trouverez un emploi. Si vous parlez français en plus, le gouvernement québécois vous aidera»

M « We hope so»

Avant de continuer, je tiens à attirer votre attention sur un fait de ma culture. Dans la tradition musulmane lorsque une fille et un garçon désirent se marier, ils doivent impérativement avoir le consentement de leurs parents. La mode dernièrement, c’est que le gendre les accompagne et assiste aux pourparlers. La manière dont les négociations se sont déroulées m’a bizarrement rappelé une khotba. Nous ferons suivre les dialogues réels de ceux qu’on aurait utilisés si j’avais demandé « Tierra » en mariage ;)

Moi (le gendre) « Salam 3aleykoum. Vriment madame, votre fille elle i vriment jolie. Depuis que je l’ai vue, je me soui dit, ton projet dans la vie, c’est de l’avoir coûte que kite »

La propriétaire (la mère de Tierra) « Parle-moi de vous un peu. Ma fille est chère à mes yeux, je veux le mieux pour elle »

M « On est di gens biens, on vient di la France, on fi le ramadan, on mange pas de porc. Tu connais, avic li stress de là bas on a fi le break pendant un an et on i venu ici»

La P « J’comprends pas. Vous venez de la France comme ça, vous êtes là depuis pas longtemps et vous venez demander ma fille en mariage. Tu travailles déjà ? Tu fais quoi dans la vie ?»

M « T’as vu madame, la situation elle i dure, fo que je me fasse o pays. La Fronce ça me manque tu sais. Mi j’te jure j’vé trouver du boulot vite. Mac Do, poubélier, j’m’en fous. Ta fille je vais m’en occupé comme je priparerai un couscous, j’ti jure »

La proprio en arabe

La P « Mais qu’est-ce que tu nous a amené à la maison ma fille !!? C’est un clandestin du bled. Il a pas ses papiers, il va travailler au noir, se faire attraper par la police et te laissera seule comme une babouche dans un placard»

Kamel (mon père) « Toi ti va pas ti marié de ci tout»

M « Sur la vie de maman, je lâche pas l’affire» « Madame t’as peur pour ta fille j’comprends mais si tu veux je te montre tous les euros qui se trouvent dans mon oreiller, j’ai autant que la banque d’Algérie, j’te jure. En plus chui français, regarde mes papiers »

La P « Ahhh mais tu as tes papiers européens, ça change tout !!! Toi t’es un bon parti pour ma famille, tu vas la ramener en Europe, lui faire des enfants bien et vous viendrez souvent nous voir avec ta Pigeot dernier modèle »

M « Insh’Allah »

Nous rentrions heureux en chantant « I’m singing in the snow » faisant frapper nos talons en l’air :P.

Nous avons emménagé jeudi dernier. Kamel et moi avions souffert pour amener nos bagages de chez Serge mais étions prêt à emménager à 16h00 comme convenu avec Terry. Pour des raisons que je ne veux pas savoir, lui et toute son équipe Hokuto n’était toujours pas partie avant minuit. Ne voulant pas de notre aide, on les contemplait travailler. Kamel, étalé sur le divan s’endormit finalement il ronflait au passage et moi j’me mattais des épisodes de la série Esprits criminels. Pris par la fatigue, je décide néanmoins de prendre des photos de notre appart, juste après le passage du tsunami chinois.

Le salon











La chambre de Kamel




















Ma chambre














La cuisine












La salle de bain











Welcome to all of you

S’il vous venait à l’idée de venir chez nous, voilà comment faire Camille et Rachel soyez attentive ;)

En descendant du métro Lasalle penser à fermer son manteau, mettre ses moufles, sa cagoule et allumer son MP3 sur Cassie, Long way to go C’est pas aussi loin que ça vous allez voir ;).


Tout en rythme, marchez en direction du centre commercial Maxi le panier le moins cher le centre commercial des radins par excellence.
Continuer votre chemin et rejoindre la rue Charlevoix comme le nom de la prochaine station de métro.

Si vous passez par notre laverie, c’est que vous vous êtes un peu emballé.










Faites demi-tour et prendre la rue perpendiculaire Rushbrooke







Vous passerez devant la pharmacie du coin Je ne l’ai pas encore vue ouverte pour le moment, en espérant qu’elle le soit quand je serai malade…



S’arrêter au 2415 et appuyer sur le bouton 6












Monter les 3 étages pour, frappez à la porte et voilà vous êtes arrivés










Ap6, 2415 rue Rushbrooke

Montréal (Québec), H3K 1T4


Big brother is watching you

Tout ce début de semaine fut consacré à l’achat de fournitures. Nous avons pu profiter de la meilleure période de l’année… les soldes ! Quelques soit l’envergure, le positionnement géographique, l’origine du vendeur, qu’il vente, qu’il pleuve, qu’il neige… nous étions prêts à tout braver pour acheter pas cher :P.

  • Téléviseur 50cm à 39$ Transporté dans le métro pendant près de 2heures
  • Téléphone à 10$ Il ressemble à rien mais il reçoit les appels c’est le plus important
  • Matelas et sommier à 200$ neuf svp ;)
  • Tout l’attirail de nettoyage acheté à Dollarama, le pays où tout est à un dollar Le doigt dans le boule canadien quoi
  • Ensemble de cuisine antiadhésif à 60 $ Que même si tu crames le fond de la casserole, tu la nettoies avec un doigt
  • Couverts à 10 cents Avec l’immanquable ginsu 2000
  • Micro-onde à 25$ Aussi gros qu’une machine à laver
  • Meuble de TV à 30$

Notez que pour les 3 derniers, on a eu le culot de se rendre à l’église Saint-Vincent, place Jean-Talon, qui vend en occasion tout plein de trucs aux nécessiteux Tant qu’on a pas de taf, on peut le dire, on est pauvre non ?En plus Jésus loves Kamel & Madjid :P

Durant l’une de nos excursions, Kamel s’arrête un instant dans un tunnel de métro pour appeler un centre médical qui offrait une prime non négligeable à tous ceux qui souhaitait offrir leur corps à la science Paniquez pas c’était des essais de crèmes uniquement... en plus il faut être résident depuis 3mois au Canada, donc c’est mort pour lui :P Je fixe un moment une petite pancarte en haut des cabines où l’on pouvait lire le texte suivant

On vous payer 100$ à trahir un concitoyen… il ne manquait plus que la mention « Dead or alive ». Ce qui m’interpellait c’était l’utilisation de la langue française. Je dis toujours que la langue structure la pensée. Parler arabe, anglais ou français « positionne » mon approche des choses. L’histoire de la langue et de son peuple véhiculent souvent de grands principes. L’utiliser c’est un peu y adhérer je trouve. Cela ne me dérange pas de lire « Join us » à la fin d’une pub de la royal Canadian force pour inciter les jeunes à s’enrôler dans l’armée. Mais sa traduction en français me dérangerait quelque peu. Vous voyez Chirac pointer du doigt nous dire « Rejoins-nous ». Je comprends aisément la lutte des québécois dans leur lutte de ne pas être américanisé. Dans de nombreux articles de presse je cherchais à comprendre ce qu’était cette loi 101 qui faisait vibrer le pays ces dernières semaines. Véronique, une québécoise que j’ai rencontré sur le net, m’expliquait que la loi assurait l’utilisation équitable de la langue française face à l’anglais, dans toutes les institutions publiques Je suis avec vous les québécois courage!!!

Un dimanche bien rempli

« Docteur, docteur, nous avons une urgence !!! »

« Qu’est-ce qu’il se passe ? »

« L’appartement 6 au 2415 de la rue Rushbrooke, il est dans un mauvais état. Il est rongé par des bactéries chinoises et ses canaux d’irrigation sont bouchés. Nous allons le perdre si nous ne faisons rien »

« Vous avez une solution ? »

« Je connais une équipe, de véritables pros, ce sont des nettoyeurs hors pair. Ils ont tout l’équipement vous verrez

Le premier s’appelle Madjid alias Passe partout… il récure le moindre recoin avec sa brosse à dents

… son binôme s’appelle Kamel ou Le gros il attaque la saleté comme un taureau »

« Appelez-les vite ! »

Nous avons nettoyé toute la journée de dimanche l’appartement de fond en comble, des WC aux placards de cuisine en passant par le plancher. Les sept heures de corvées nous ont épuisés ! A 18h00 on s’est décidé à descendre dans le downtown pour visionner la finale du super bowl dans un pub. Le match opposait les Bears de Chicago aux Colts d’Indianapolis qui l’ont emporté 29 à 17. La soirée se passe de commentaire. On était claqué, l’ambiance était vite fait On a su le lendemain dans le journal qu’à l’université U-Montréal, 1000 étudiants supportaient leur équipe devant un écran géant…merde on avait loupé ça. Le pire c’est qu’on ne comprenait rien aux règles. Un sénégalais a bien tenté de m’en faire le tour mais y’a tellement de particularités qu’on a préféré se rentrer tranquillou-quillou à la maison. En plus sur 5 heures de match, comptez des pubs toutes les 10minutes et une mi-temps avec Prince en concert au milieu du stade…bref barbant.

Blog terminé pour la semaine…demain c’est lundi, je dois commencer à chercher du taf :P.

NB : Au rythme où j’écris, je vais limite vous rédiger une autobiographie. Je ne vous assure donc pas de mettre à jour mon blog la semaine prochaine par manque de temps. Dans deux semaines peut-être… si Dieu le veut ;)

mardi 30 janvier 2007

Semaine du 22 Janvier

Départ

L’excitation monte… enfin le stress je dirais plus. Jusqu’à 1h00 je ne suis pas encore couché. J’envoie les derniers mails protocolaires, liste les tâches récapitulatives à ma famille, m’accommode d’une série de bugs à transmettre à Hugo, mon remplaçant au boulot, mais surtout notais les adresses de Serge et de l’auberge Chez Jean où nous devions passer la première nuit. Il me restait plus que 4h00 à dormir, notre décollage étant prévu pour 9h00.

Mon réveil de portable me fit sursauter à 5h00 que je n’hésitai pas à éteindre jusqu’à ce que… Kamel fasse biper mon portable à 5h35 pour m’indiquer qu’il arrivait. Putain je m’étais rendormi !!! Je me lève en catastrophe et pars me doucher en trébuchant sur mon sac de sport Sa mère, je me suis niqué. Douche terminée, je descends ouvrir la porte à Kamel vêtu de mon sorti de bain T’es un bon Kamel, ton appel m’a réveillé, je m’habille et j’arrive. Je prends quand même 5min pour prendre un petit déjeuner imposé par ma mère qui nous met en garde par la même occasion de laisser en France notre héritage « culturo-caractériel » Ne jouez pas vos fiers algériens, si vous avez un soucis, n’hésitez pas à nous le dire. Digne de la petite maison de la prairie, ma mère me dit au revoir larme à l’œil. Elle et mon frère me voient s’en aller dans la super 205 Diesel chargée à max de Djamila, la sœur de Kamel. Pied sur le plancher, elle développe son moteur 1,5 litres sur quelques mètres avant que je lui somme de faire demi-tour Merde mon chargeur de portable! On repart aussitôt, soucis en tête de ne pas avoir manqué quelque chose. Sur le trajet, on s’échange les dernières blagues de carambar. Djamila nous quitte avec le sourire au Terminal 3 de l’aéroport CDG… nous voilà seuls à la merci de notre destin Enfin on est encore en France, faut pas déconner.

L’aéroport

La difficulté avec laquelle nous avions chargé nos bagages sur le chariot donnait un avant goût de ce qu’il allait arriver aux enregistrements. Arrivé au comptoir, on tombe sur une maghrébine, d’une trentaine d’année, dans le genre qui pète plus haut que son cul, blasée par son boulot. Dans ce genre de situation, on se dit que des origines communes pourraient faciliter nos affaires… ba ce jour là non. Je m’étais appliqué la veille à peser ma valise pour ne pas dépasser les petits 23 kg exigés, ma planche de surf exclue. Mais alors Kamel… il avait pété les records, pensant que sa sacoche de portable ne serait pas comptée comme bagages à main. Au final il se retouvait avec 11 kg d’excédant et 55€ d’argent en moins.
Vous imaginez bien que 2 maghrébins partant en Amérique ça lève des soupsons même les plus habillement dissimulés. Et moi comme un con au lieu de bien ranger mes liquides dans ma grosse valise, je les expose aux infra rouges sur quoi un agent, plutôt une agente super mignonne, me demande d’ouvrir mon sac de sport « Vous avez des liquides à ce niveau là » « Comment vous savez, vous êtes magicienne ? » Froid total « Sortez moi tout ça ». J’en sortis une crème nivéa pour avoir la peau douce, une crème anti-inflammatoire pour le sport, mes gels douche pour sentir bon etc enfin assez de trucs pour qu’on m’inculpe de terrorisme. « Je n’ai pas penser à les passer en soute… désolé » « Allez chercher des sacs transparents et mettez-les dedans. Ça va pour cette fois mais que ça ne se reproduise plus » « J’te jure madame sur le coran de la Mecque, la Torah d’Israël, la Bible du Vatican que c’est la dernière fois » J’rigole bien sûr pour cette dernière phrase :P.

Le vol

Il n’y a pas beaucoup de choses à dire si ce n’est que Kamel et moi, nous nous trouvions séparés d’une vingtaine de places. Ma voisine Isabelle, 26 ans, venait rendre visite à sa sœur installée depuis 2 ans à Montréal. Nos discussions furent brèves, un mélange de petits moments de constipation et de questions/réponses tout droit sortis d’un tchat caramail «Une amie à usage unique » dirait Edward Norton dans Fight club. Sauf que là… c’était du réel et dans la réalité, un morceau de je sais pas quoi collé entre les dents et bien ça marque. Je n’arrivais pas à détacher mon regard de ses dents au point de passer régulièrement ma langue sur les miennes lol.

L’auberge

La procédure veut que nous nous rendions au service d’immigration pour se faire agrafer sur notre passeport, un justificatif de PVT. Celui-ci prouve notre régularité dans le pays pendant un an. Devant moi, une afro-canadienne déhanchait son gros popotin à une vitesse escargoresque pour imprimer mes papiers. Coup de bol, elle en refait un autre après avoir déchiré le premier où l’on voyait maintenant écrit « Remplacement » Je sais pas pourquoi mais je sentais qu’on aller me faire chier avec ce duplicata.
On récupère tant bien que mal nos bagages et changeons 40€ chacun pour le taxi et la nuit à l’auberge. Il n’y avait pas grand monde pour nous prendre au parking, ce qui nous obligea à attendre un petit moment, moment durant lequel on pouvait s’acclimater à l’air frais ambiant… un petit -15° qui ne semblait pas être aussi dur à vivre qu’on le pensait C’était le premier jour, le ciel était ensoleillé :P. Quelques minutes plus tard, on voit arriver une grosse américaine, une Chrystler, qui pouvait recevoir mon surf encombrant. On lui fait signe de s’arrêter. Un afro-canadien en sorti qui me fit sourire au premier coup d’œil. J’étais nez à nez à un sosie de Mogane Freeman, chapeau vêtu, barbe mal rasée, démarche lancinante. Il n’empêche que côté service, c’était pas son fort. Pour réduire la file qui se formait derrière nous, nous nous empressions de charger nos bagages seuls dans le coffre. Lui restait là à nous regarder faire Le bâtard !!!
L’auberge se trouvait à une trentaine de minutes de l’aéroport. Sur la route je me disais que Montréal, même si à moitié francophone, donne une impression très états-unienne, avec ses voies très larges, ses bretelles d’autoroute sur plusieurs étages, ses lignes jaunes continues et surtout… un contraste entre un centre ville aux buildings imposants et sa banlieue environnante.

Le taxi driver nous dépose au 4136 Henri Julien avant de nous tendre la main pour récupérer ses 38,2$ de course. Sans gêne, il nous demande un pourboire pour le service Il se foutait réellement de notre gueule celui-là «Vas y Kamel, donnes-lui un truc, qu’il nous fasse pas chier». La plus petite monnaie qu’on avait c’était un billet de 5$. Kamel réfléchit à 2 fois avant lui donner… il s’en sortait bien le con.
Nous montons tant bien que mal au 1er étage avec nos bagages pour entrer dans cette auberge réputée accueillante. Un francophone nous ouvre, un hispanique du nom de Xavier A prononcer à l’espagnol Khabière vous voyez le genre. Ce mexicain, père d’un enfant et marié à une française, était le gérant du squat. Il enregistre notre arrivée avant de nous faire découvrir ce que l’on croyait être notre chambre.

C’était en fait 2 lits des 4 qui se trouvaient dans un minuscule 8 mètres carré Même au bled je dors mieux. On s’imprègne de l’ambiance générale et salut les quelques colocataires. Le 3ème lit était pris par un toulousain d’une vingtaine d’années, routard de profession, qui venait tenter sa chance au Canada. La chose que je retiendrai de lui, hormis son côté sympathique, c'était la phrase suivante « Attention les gars y’a déjà eu des vols de portable içi ». Le dernier lit quant à lui appartenait à un canadien de Toronto… à part qu’il ne causait qu’anglais, je le trouvais un peu à l’écart des autres et un peu mystique mais bon…

De manière générale, l’auberge nous paraissait vivable mais passez clean pour nous. Kamel et moi n’avons pas mis 2 secondes avant de se dire qu’on ne pouvait pas rester ici.
Notre métabolisme était réglé sur GMT+1 et pas encore sur GMT-5. Il n’empêche qu’une heure après on se trouvait déjà dans le métro montréalais en direction de chez Serge.

Serge

Ici au Canada, tout appel intra urbain coûte 25cents quelque soit la durée. On l’a compris en utilisant une des nombreuses cabines Bell Le France Telecoms local, très souvent accompagnées des pages blanches et jaunes Vous savez comme les films américains où le mec il déchire la page pour se casser avec. On avait appelé Serge qui nous donna RDV à la station Honoré-Beaugrand à l’autre bout de la ligne verte. On amorce les salutations en se présentant comme des français fraîchement arrivés au Canada. Lui se dit choriste dans je ne sais pas quel groupe paumé qui doit même pas marcher j’en suis sûr. Il arrondissait ses fins de mois avec des propriétés qu’il louait à la semaine ou au mois à des saisonniers : travailleurs de courtes durées, vacanciers ou jeunes à la recherche d’un appart :P.
Il avait compris de mes mails que Kamel et moi étions en mode pince, ce à quoi il y répondit en nous amenant tout d’abord dans un de ses mobilhoms qu’il louait à 60$ la semaine. Y vivait déjà un canadien qui avait des allures de Fredy Je vous jure, il avait trop une tête de psychopathe. En visitant sa chambre, on voyait accroché au mur, un tableau bizarre d’une femme nue, fesse, présentées au spectateur. L’ambiance de la pièce était rouge façon Red Light District. Notre chambre double quant à elle avait un style des années 60 avec Elvis suspendu sur la commode. Tout ça pour dire qu’on ne se voyait pas du tout pioncer ici Et le psychopathe comment on aurait fait la nuit s’il nous avait sauté dessus. La 2ème location à 75$/pers/semaine collait la résidence principale de Serge. C’est un appartement au 1er étage d’une maisonnette, étalé sur environ 80 mètres carrés tout en longueur !!! Y’avait la câble, pas de net Jusqu’à ce qu’on trouve un réseau wifi non sécurisé :P mais était surtout propre comparé au précédent. Toujours avec le même jeu de regard, on demande à baisser le prix jusqu’à tomber d’accord sur 70$. 70*4 = 280$, divisé par 1,5 pour la conversion en Euro soit 186€ au mois… Franchement on n’est pas des bons?

Le Presse Café

L’objectif que l’on s’était donné était de se prendre toute la 1ère semaine pour se trouver un appart… pendant ce temps là je ne me raserai pas pour me motiver :P Première chose à faire, énumérer tous les outils que l’on disposait : de la rage, des cerveaux opérationnels, de la tchatche, des journaux gratos ou pas que l’on aurait piquer à droite/à gauche mais surtout le net. On avait bien des ordi portable mais sans accès à la toile, ça ne servait à rien. L’avantage à Montréal et au Canada en général, c’est que l’on trouve assez facilement des réseaux wifi ouverts. Sauf que quand il fait -20° dehors et que le temps ne te laisse pas une minute avant de te frigorifier les mains, tu te dis qu’un cyber-café à 2$ l’expresso c’est pas cher donné :P.
En vadrouillant dans les rues de Montréal à la recherche d’un cyber vers la station Places des arts on s’arrête dans une petite boutique d’appareil électronique avec l’intention de s’équiper d’un adaptateur de prise US/EU. On y fait la rencontre d’un marocain juif de surcroît si je tiens compte du portrait du rabbin beau gosse accroché à l’arrière boutique qui avait vécu 25 ans à Paris dans le quartier du sentier pour finalement immigrer depuis 10 ans au Québec. « Avec Sarkozy, on a plus le droit de rien faire en France et le commerce commençait à mourir. Ici tu importes ce que tu veux, on ne te pose pas de questions. Si tu veux importer des bocaux pour bananes venant de Sibérie, on s’en fout… tant que ça fait tourner l’économie. Ce qui est bien, c’est que c’est une mentalité américaine mais on y parle français » Cette dernière phrase est sûrement le moteur pour bon nombre d’immigrés francophones. Ce qu’on oublie de mentionner et ce qu’il nous a frappé dans cette ville c’est que l’on ressent énormément la pauvreté. On ne fait pas 100 mètres sans rencontrer un mendiant. Paris est sans aucun doute une ville plus dense comparée à Montréal… les pauvres y sont moins visibles peut-être. En tout cas, on aura de quoi donner à bouffer durant le ramadan.
On sort de la boutique en saluant notre nouvel connaissance « Shalom M.Cohen » et au croisement de la rue Saint Denis et de l’avenue Sainte Catherine nous tombons sur le cyber café Presse Caféqui allait devenir notre QG durant toute notre recherche d’appartement. L’ambiance y est cool, plutôt jeune y’a une serveuse vénézuélienne super canon :P et toute la presse est consultable du Voir gratuit au Presse de Montréal payant.

Mon numéro de « Cellular »

Avec le nombre grandissant d’appels reçus et émis, on ne pouvait plus se permettre de continuer avec une simple carte téléphonique. J’avais gardé mon téléphone de France, un motorola L6 de merdre tri bande, compatible uniquement sur les réseaux GSM. Deux opérateurs canadiens me permettent de conserver mon appareil : Rogers et Fido le dernier étant opérateur virtuel sur le 1er réseau. Le numéro que l’on m’a attribué est le 514-699-8005 accessible depuis l’étranger en faisant le 001 en indicatif. Le truc relou ici, c’est que tu paies aussi bien les appels entrants, que sortants. Tu demandes rien, on t’appelle, tu paies quand même… la connerie. Le seul argument que la vendeuse a été capable de me sortir était « Si vous êtes aussi bien en France, vous n'avez qu'à y retourner» ... bouffonne :P.
NB : A tous les possesseurs de box françaises, style free, qui voudraient me joindre, appelez-moi et je vous donnerai le numéro de cabine téléphonique la plus proche Je sais je suis une pince

Putain de 300$ !!!

Pour pouvoir travailler au Canada, que l’on soit résident permanent ou travailleur temporaire, rien ne peut être fait sans le numéro NAS (Numéro d’Assurance Social). Avec ce numéro, on peut travailler, ouvrir un compte, avoir un appart enfin tout plein de choses pour être en situation régulière. Au bâtiment du service Canada, après avoir attendu dans l’une des plus organisée et respectée des files d’attentes que j'ai jamais vue, on est reçu par une agente qui me sort mécaniquement « Bonjour au service administratif du Canada, que puis-je faire pour vous?» Carrée la meuf. Elle répond à ma demande en nous faisant en 2,4,6 nos papiers.
Vous vous demandez bien quel est le rapport avec ces putains de 300$ !!! ba aucun. C’était juste un aparté avant le scandale de la semaine. Le matin même, Kamel et moi on va faire les courses de la semaine cool raoul, à l’aise blaise, relax max. On sort du dépanneur nom donné au petit épicier du quartier quand je me rends compte qu’il ne nous restait pas autant d’argent qu’il y a 2 jours. On fait les calculs du début de semaine paniqués pour se rendre compte qu’il nous manquait 300 $ !!! L'équivalent de 200€!!! On se concerte et je dis à Kamel que je n’avais pas lâché l’argent de ma poche. 3 options nous étaient offertes :

  • Soit j’avais mis de côté les tunes pour ma gueule ce qui ne me ressemble pas du tout
  • Soit je les aurais perdus là aussi je n’y crois pas non plus
  • Ou soit on nous les a volé !!!

Et là je me suis souvenus de la phrase du toulousain de l’auberge « Attention les gars y’a déjà eu des vols de portable ici » Tel un roman bien ficelé, je l’ai tout de suite accusé Le malin, il nous l’a faite à l’envers. Par la suite, je soupçonnai le canadien de Toronto de nous avoir fait les poches quand on dormait ou durant une de nos brèves sorties!!! Il n’empêche que ça m’a fait chier plusieurs jours au point d’en avoir parler la nuit en dormant… Kamel peut le prouver "C’est toi qui les a piquer bâtard, je vais te défoncer"
Déjà qu’on était en mode pince mais là on avait enclenché le mode super pince rayon gama. Première chose à faire, manger pour pas cher : petit déjeuner copieux maison, déjeuner n’excédent pas les 15$ la journée et fruits le soir au pire une tartine de confiture si on craque :P Si avec ça on ne s’en sort pas, je sais plus quoi faire! Pour le petit dèj, ça pouvait aller. Pour le dèj, on voulait éviter de jouer nos américains en mangeant KFC, Mc Do ou autre poutine locale. Par chance, on rentre dans un restaurant afghan qui pour 10$ nous offre 2 jus de pomme, 2 pains du pays et 2 assiettes garnies : salade composée, brochette de poulet et riz basmati... tous les ingrédients requis pour un repas équilibré et surtout pas cher :)

Wahid avait vécu 10 ans aux Etats-Unis avant de demander l’immigration au Canada après les attentats du 11 Septembre. A plusieurs reprises il était le sujet de plusieurs contrôles et interrogatoires lui et sa famille. Ce qui m’a plu chez lui c’était sa franchise et même si le commerce ne marchait pas fort, il n’hésitait pas à chaque fois à nous arrondir les prix Je vous jure, on lui a rien dit concernant notre mode pince :P. J’appris plus tard, suite à une remarque que je faisais sur la situation en Afghanistan, qu’il avait été moudjahidine au temps de l’occupation des soviétiques. J’ai même eu le droit de contempler ses blessures de balles de kalachnikov sur son bras gauche et sa jambe droite.

Recherche d’appart

En lisant les diverses annonces, on s’est familiarisé avec toutes les composantes qu’on attribut à un appartement :

  • Le nombre de pièces A comparer à nos mètres carré Ici on s’en fout royalement de la superficie, le plus important sont les pièces utiles. Une salle de bain est comptée comme une demi pièce, le reste comme une pièce. Dans notre cas, nous recherchions un 4 ½ idéalement... parce qu’on en a tellement chié qu’on était prêt à tout prendre à la fin, même un studio lol. A ne pas manquer, le nombre de chambres… fermées ! A ne pas confondre aux open rooms qui se mélangent au living room
  • L’équipement Furnished or half furnished. Ça va du fridge, au stove en passant par les divers furnitures
  • Electricité/Chauffage
  • L'Internet
  • Duré du bail… de quelques moi à un an. On est arrivé à une mauvaise période. Les autochtones nous expliquaient qu’il était de coutume au Canada de faire les déménagements au mois de Juillet A savoir pourquoi ? Soit ils sont cons et se suivent comme des moutons, soit il fait trop froid à leur goût le reste du temps :P. Les transferts de bail ou les baux de courte durée se faisaient rares.

Je ne sais pas combien d’annonces nous avons pu consulter, combien de personnes nous avons appelées, ni même visitées mais pendant 5 jours nous étions full time appartment seekers, de 8h00 du matin à 17h00 au coucher du soleil nous n’arrêtions pas de faire des va-et-vient d’un quartier de Montréal à notre QG. On nous aurait pris pour des squatteurs surtout qu’on était prêt à tout. Je causais avec tout le monde « Salut on vient de France mon pote et moi, on recherche un appart, t’aurais pas des connaissances ou des tuyaux ? » de vrais clochards :P. Je n’énumérai pas toutes nos visites mais il y en a des bonnes et supers marrantes. A minuit, je n’ai pas le goût d’écrire… peut-être dimanche prochain insh'Allah. Sachez en tout cas qu’on l’a trouvé ce putain d’appart, le meilleur rapport qualité prix de tout Montréal à en faire des jaloux ;). Le bail ou lease en anglais a été signé pour qu’on emménage le 1er Février. Jusqu’au 31 Juillet, date de fin de contrat, on a l’esprit libre. Et pour une maudite somme de 500$/mois nous étions à 5 min en métro du centre, avions 2 chambres fermées, un frigo, un four, 2 fauteuils, une table avec 4 chaises, un balcon pour les barbecues en été, un garage qui nous sert à rien et un grand salon. La moyenne se situe entre 800$ et 1000$… je crois qu’on peut le dire on fait une bonne équipe.

Petit récapitulatif